Les Mille Mondes : nos coups de cœur 2025

Cette année à été riche en lecture, jeux et sorties ciné. Puisque 2025 touche à sa fin, voici les œuvres qui nous ont le plus marquées sur les douze mois écoulés.

Alex

Difficile de choisir les œuvres qui m’ont le plus marquée cette année, tant celle-ci à été riche sur le plan littéraire comme cinématographique et vidéoludique. Bien que je n’en ai pas parlé ici, j’ai commencé à regarder la série Chief of War avec Jason Momoa, qui raconte la guerre entre les différents royaumes qui composaient l’archipel d’Hawaï au xviiie siècle, et je dois dire que ce fut une agréable surprise. Le fait que la série se montre aussi minutieuse dans sa représentation de la culture et des mœurs de l’archipel (les épisodes sont interprétés en langue hawaïenne et sous-titrés) apporte beaucoup à l’œuvre et sa brutalité n’a rien à envier à un Game of Thrones. Côté lecture, il est encore plus difficile de choisir une œuvre parmi toutes celles que j’ai eu la chance de lire cette année, mais je crois que ma préférence va à la BD Helen de Wyndhorn, chez Glénat. Evely et Lopes sont parvenu à y concilier la fantasy fantasque des années 1990 avec un ton et une héroïne délicieusement d’actualité. Enfin, pour ce qui est des jeux vidéo, l’année à également été très chargée, mais je crois que j’ai été particulièrement surprise de m’amuser autant sur Digimon Story Time Stranger (Clair Obscur est hors catégorie de toue manière !). Le jeu est joli, varié et terriblement addictif, en plus d’avoir une durée de vie plus qu’honorable. C’est bien la première fois que la licence Digimon bat sa rivale en matière de monstres de poche à plat de couture !


Matiou

Cette année a été marquée par trois œuvres qui ont, chacune à leur manière, bouleversé leurs sagas respectives : la saison 2 d’Andor (Star Wars), Isles of the Emberdark de Brandon Sanderson (Cosmère), et Donkey Kong Bananza (Nintendo).

Concernant la saison 2 d’Andor, l’expérience a été si belle qu’on pouvait se demander si elle était réelle ou simplement un rêve éveillé. L’écriture de Tony Gilroy, l’intensité du jeu des actrices et des acteurs, la précision de chaque scène, la force des images et des métaphores, ainsi que les moments épiques et dramatiques donnent à chaque minute une puissance rare. Du discours de Mon Mothma à la musique envoûtante de Niamos, du massacre de Ghorman à la représentation brute et nuancée des multiples cellules rebelles, Andor réinvente magistralement Star Wars à l’aune d’un siècle tourmenté par les replis réactionnaires et les tentations autoritaires. Une parenthèse lumineuse au sein d’un univers qui cherche encore sa voie depuis la conclusion de la saga Skywalker (mention à l’originale et passionnante série The Acolyte).

Isles of the Emberdark est, à ce jour, la dernière œuvre du Cosmère écrite par Brandon Sanderson. Et quelle œuvre ! Elle représente l’aboutissement de vingt ans de construction d’un univers partagé d’une richesse et d’une ampleur telles qu’une analyse en douze parties ne suffirait pas à en faire le tour. Sa traduction française, L’Île de Noirebraise, paraîtra prochainement chez Le Livre de Poche. Le roman tisse deux récits apparemment indépendants, dont les liens se dévoilent peu à peu à mesure qu’une menace grandissante se profile. Totalement ancré dans le Cosmère, on pourrait même dire sans trop exagérer qu’il incarne le Cosmère. Le livre nous entraîne dans une visite captivante de Shadesmar, un lieu encore largement mystérieux et rarement détaillé dans les autres ouvrages de la saga.

Donkey Kong Bananza révolutionne à la fois le gameplay et la narration de la saga Donkey Kong. Conçu par les équipes derrière le très bon Super Mario Odyssey, le jeu plonge au cœur d’un sublime maîtrisé. Grâce à la liberté de mouvement offerte par son gameplay émergent, aux transformations bananza de DK portées par une bande-son rock et à la mise en avant du personnage de Pauline, l’expérience dégage un plaisir constant auquel même les décors semblent ne pas résister. Aux côtés de Mario Kart World, Donkey Kong Bananza s’impose comme l’un des titres majeurs du lancement de la Nintendo Switch 2, malgré un prix de console encore trop élevé. Une fois de plus, Nintendo démontre sa capacité à réinventer ses franchises historiques, on peut d’ailleurs citer Pikmin 4 (2023), qui a profondément renouvelé la perception de cette licence.

Coups de coeur 2025 - Matiou - LMM
Andor (© Lucasfilm Ltd.) – Isles of the Emberdark (©Dragonsteel Books) – Donkey Kong Bananza (© Nintendo)

Aetherys

L’année 2025 a aussi été pour moi une année dense et remplie de très belles surprises, cinématographiques comme vidéoludiques. Je vais surtout m’attarder sur le cinéma, en commençant avec LA bombe visuelle de 2025 : Escape From The 21st Century. Révélation du cinéma de divertissement chinois, sorte de Everything, Everywhere, All At Once avec encore plus de folie, ce film m’a scotché au siège avec tellement de force que je suis retourné le voir au cinéma (ce qui m’arrive rarement) pour en reprendre plein les mirettes. Il y a 200 idées visuelles à chaque plan et le scénario de voyage dans le temps est tellement absurde et assumé que je n’ai pu qu’en faire mon coup de cœur de l’année côté cinéma.

Quelques mentions ciné supplémentaires quand même (pas trop, sinon ce texte ferait 200 pages) : Bugonia (car j’adore le cinéma de Yorgos Lanthimos, que Jesse Plemons déchire l’écran dans ce film et qu’Emma Stone est toujours l’une des actrices les plus fascinantes de notre époque), Les Bad Guys 2 (car il est encore plus jusqu’au-boutiste que le premier et qu’il donne une pêche folle !), Better Man (car ça fait du bien de voir un biopic musical avec une vraie démarche artistique et des parti pris visuels originaux) et enfin Substition – Bring Her Back (car je suis féru de films d’horreur psychologique, que les frères Phillipou ont dix mille idées à la seconde et qu’avec ce film ils ont su construit un récit poignant et violent sur la notion de deuil et du déni qui en découle).


Maeghan

Choisir une seule œuvre littéraire sortie durant l’année 2025 n’a pas été simple pour moi. J’ai fait de très belles découvertes, comme Tenir une auberge magique : guide de survie pour sorcière, Un sort gravé dans les os ou encore La petite boutique de sortilèges. Mais la saga qui m’a le plus plu, qui est toujours en cours, et dont le quatorzième tome est sorti cet été, est L’atelier des sorciers. En effet, même si le public cible de cette saga est les lecteurs adolescents, elle reste très agréable aussi pour les lecteurs adultes. Le système de magie est original, les personnages ont de belles évolutions, l’intrigue avance à un très bon rythme et l’extension de ce monde fictif est bien équilibrée entre les tomes. J’attends avec impatience ce que le quinzième tome nous réserve !

Lorsque je vois ce top de mes meilleures lectures de l’année, je constate à quel point la cosy fantasy a évolué en France avec un nombre de parutions grandissant.

l'atelier des sorciers

Exosk3let

Entre nouveautés, classiques et explorations de nouveaux genres de l’imaginaire, mon année 2025 a été très riche. Choisir des coups de cœur a été quelque peu compliqué, mais voici ce qui est ressorti :

Le Solstice des ombres de Benjamin Lupu a été une lecture en deux temps pour moi, d’abord en version non corrigée avant sa publication, puis dans sa version définitive. La qualité de ce roman est indéniable et c’est l’une de mes lectures préférées de l’année en fantasy.

Le Livre des Terres Bannies de John Gwynne, une tétralogie de fantasy épique, la première publication de l’auteur, est assurément une grande fresque de fantasy comme on en a trop peu. J’ai dévoré les deux premiers tomes et je suis en train d’infliger le même sort au troisième. Bien que ce ne soient pas des sorties récentes, Leha vient d’en faire une version collector absolument magnifique !

Festin de larmes de Morgane Caussarieu et Vincent Tassy, a été un véritable test pour moi. Je ne savais pas à quoi m’attendre en lisant pour la toute première fois un roman d’horreur. Mon appréhension a été rapidement gommée par la fascination dérangeante qui est ressortie de ma lecture. J’ai très envie de me plonger dans les œuvres gothiques et le travail des deux artistes.

Station Symbiose de Noëmie Lemos, de la science-fiction jeunesse, un genre peu exploité dans cette tranche d’âge, l’a été de façon magistrale dans ce roman. Doux, puissant et polysémique, c’est une grande réussite littéraire !

Richard Lecastor

Une année c’est long, et on peut en lire des livres, certains bons d’autres moins. 2025 aurait été pour moi une superbe année en terme de découverte, notamment grâce à ma collaboration avec Albin Michel Canada. J’ai pu découvrir Le Sabre des neiges, le premier roman de Salomé Han, le début réussi d’une trilogie de fantasy japonnaise ainsi que la trilogie des cités divines de Robert Jackson Bennett. Cependant, malgré toutes ces belles lectures mes coups de coeur reviennent au roman d’Alastair Reynolds, La Maison des Soleils et la nouvelle La Millième Nuit.

La Maison des soleils est un space opera d’une ampleur sans aucune mesure, ou se mêlent enquête, spéculation scientifique et discussion philosophique sur le temps et l’identité. Le roman suit la Lignée Gentiane, mille clones immortels issus d’Abigail Gentian, qui parcourent la galaxie depuis six millions d’années pour observer l’évolution humaine. Tous les deux cent mille ans, ils se réunissent lors de la « Millième Nuit » pour partager leurs souvenirs (et c’est sur l’une de ces réunions qu’est basée la nouvelle). Mais, lors de la trente-deuxième rencontre, l’absence de Campion et Purslane annonce une catastrophe : en effet, une attaque mystérieuse décime la lignée et menace l’équilibre de la Voie lactée. L’attaque devient le point de départ d’une enquête qui révèle un complot ancien, lié aux origines de la Maison des soleils et qui interroge sur l’héritage technologique de l’humanité et ses liens avec les intelligences artificielles.

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