Loin des apocalypses nucléaires et autres catastrophes climatiques, les éditions Meian (qui nous ont déjà offert les superbes Escale à Yokohama et Hinamatsuri) proposent une fin du monde drôle et paisible dans : La Fin du monde avec mon shiba inu par Yu Ishihara. Débuté sous forme de petits strips publiés sur Twitter, le manga se retrouve aujourd’hui adapté en grand format et en couleurs. Il conserve sa forme épisodique courte, avec néanmoins un dernier chapitre plus long, au scénario plus sérieux, à la fin de chaque tome.
L’histoire proposes de petites tranches de vie mêlée de philosophie, entre un shiba et sa maîtresse, dans un monde désert de tout autre être humain.
Douce apocalypse
La Fin du monde avec mon shiba inu n’est pas un manga que l’on achète pour son scénario, mais pour l’expérience qu’il apporte. La maîtresse (qui n’est jamais nommée) et Haru, son chien, parcourent le Japon après qu’un événement inconnu a fait disparaître le reste de l’humanité de la surface de la Terre.
Le but ici n’est pas de raconter comment et pourquoi cette disparition à eu lieu, mais de profiter des réflexions de ces deux personnages, dans un monde libéré des carcans sociaux et des contraintes. La survie y est douce, paisible, pas de monstres tentaculaires ou de quête perpétuelle de nourriture. Haru et son humaine traversent des villes vides, s’interrogent aussi bien sur le but d’une existence livrée à soi-même que sur ce qu’ils peuvent se fixer comme objectifs maintenant que plus aucune règle sociétale n’est en vigueur.
Dans ce monde totalement libre, où le flou scénaristique rend impossible de réfuter quoi que ce soit, on s’amuse à croiser des yokaï, des extraterrestres et des animaux parlants. L’occasion pour les deux personnages principaux d’avoir des échanges tout à la fois philosophiques, scientifiques et très drôles.
Philosophie
Si l’on accepte le côté atypique du manga, il offre de belles tranches de philosophie, de moments mignons et de rires. Sans enjeux ne veut pas dire ennuyeux, loin de là ! Loufoque, original et touchant, La Fin du monde avec mon Shiba Inu prouve que le bonheur ne s’encombre pas de superflu, qu’il naît de la joie d’être ensemble, de découvrir et d’aimer.
| Amoureux des chiens, du Japon, des œuvres qui sortent des sentiers battus, vous trouverez votre bonheur dans les pages de La Fin du monde avec mon shiba inu ! Cynique et décalé, tendre et drôle, un manga aussi beau qu’original, à découvrir aux éditions Meian. |
