La Ville sans vent : une fantasy ébouriffante entre complots et magie

Imaginez une ville sous une cloche de verre, où se rencontrent un jeune mage et une adolescente rebelle… Le premier tome de La Ville sans vent d’Éléonore Devillepoix est à retrouver aux éditions Hachette Romans.

Résumé de l’éditeur

À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée. Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher… Lui recherche l’assassin de son maître, elle le père qu’elle n’a jamais connu. Lui a un avenir. Elle, un passé. Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.

Complots dans une ville sous cloche

La « ville sans vent », c’est Hyperborée, une cité protégée du climat polaire par un dôme de verre magique. Les plus pauvres logent au premier niveau, les plus riches — les mages et les ministres — au septième. Lastyanax, dix-neuf ans, devient ministre suite à l’assassinat de son mentor ; Arka, treize ans, s’introduit dans Hyperborée pour retrouver son père, dont elle sait seulement qu’il était mage. Leurs chemins semblent se croiser par hasard, mais peut-être leur rencontre a-t-elle été provoquée par quelqu’un qui tire les ficelles dans l’ombre pour renverser la ville…

La Ville sans vent nous plonge dans un univers de fantasy original et pensé dans les moindres détails, inspiré de la mythologie et de la politique de l’Antiquité gréco-romaine. Si cet univers où l’on se déplace à dos de tortues semble au premier abord s’inscrire dans la littérature jeunesse, l’intrigue prend finalement une tournure beaucoup plus sombre, avec des meurtres à la limite du traumatisant. Une lecture définitivement young adult.

Un duo surprenant

Lastyanax et Arka tissent une relation fraternelle, un peu chien et chat, pour le meilleur et pour le pire. J’ai adoré cette dynamique, qui change des habituels duos avec une héroïne et un héros du même âge — aboutissant généralement sur une romance.

Éléonore Devillepoix maîtrise à la perfection son scénario. Les révélations autour des liens de parenté que Lastyanax et Arka entretiennent avec d’autres personnages ont de quoi nous faire bondir ! Les complots politiques se tissent jusqu’à ce qu’on comprenne qu’ils durent depuis des années, qu’ils dépassent les personnages dont le destin est déjà dicté, que l’enquête de Lastyanax et l’arrivée d’Arka étaient liées.

Cette lecture a frôlé le coup de cœur. Le ton humoristique, qui a tendance à caricaturer les personnages, a instauré une petite distance et rendu l’attachement moins évident. Mais rendez-vous demain pour la chronique du second tome, qui m’a totalement conquise !

La Ville sans vent est un excellent premier tome, à la fois bourré d’humour et de machinations politiques glaçantes, porté par un duo improbable.

Les commentaires sont fermés.

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑