Le Monde et vice et versa : voyage au centre de la Terre

Entre Samuel Beckett et Douglas Adams, il y a James Morrow. Auteur de romans cultes tels que Lazare attend et En remorquant Jéhovah , il est l’une des plumes fantastiques les plus savoureuses à lire, tant par son humour mordant que son nonsense british savamment maîtrisé. Son dernier roman, Le Monde et vice et versa, est une nouvelle pépite d’absurdité à dévorer !

« Il semblait que les exploitants quondoniens de cristal étaient en compétition avec les intérêts des extracteurs d’énergie fossile solariens pour découvrir qui détruirait le plus d’écosystèmes »

Le Monde et vice et versa

L’histoire

Eamon Keen est prête-plume. Autrement dit, il écrit des discours pour des hommes politiques. Lassé de ce travail peu valorisant, Eamon a abandonné cette carrière pour tenter de publier un roman de fantasy, qui s’est révélé un échec complet. Alors qu’il se retrouve, un 24 décembre, dans un restaurant de son quartier, il fait la rencontre de Dalia Zettel, une autre écrivaine. À la fin du repas, il reçoit un cookie de fortune. Il lit alors les prédictions qu’il contient, sans savoir qu’elles s’apprêtent à changer sa vie à jamais. Eamon se trouve alors embarqué dans une histoire totalement farfelue, notamment lorsqu’il apprend l’existence d’une humanité tapie dans le noyau interne de notre planète. Pour négocier avec eux, le gouvernement a besoin de son aide… en tant que prête-plume !

États d’inversion

Savoureux récit de climate fiction à l’humour caustique et rempli de jeux de mots et situations absurdes, Le Monde et vice et versa s’impose aisément comme une référence du genre en illustrant, à la façon du film Don’t Look Up, l’absurdité de nos systèmes politiques face à une crise d’ampleur, ainsi que la réaction passive de notre société face à l’enjeu climatique. Tripant et jubilatoire, le récit complètement improbable de Morrow (entre drogues hallucinatoires et voyage au centre de la Terre, entre autres) se lit d’une traite et sait se ménager quelques twists plutôt surprenants.

Si vous êtes en recherche d’une nouvelle pépite d’humour anglais absurde à vous mettre sous la dent, entre deux lectures de H2G2 et des Annales du Disque-Monde, vous devez absolument lire Le Monde et vice et versa !