Trois ans après le succès phénoménal de sa première saison, Mercredi revient avec une deuxième salve de quatre épisodes signés Tim Burton, avant la seconde partie qui sortira en septembre. Si la première saison avait mis en avant une romance adolescente qui n’avait pas plu au grand public, cette première partie de saison 2 correspondra-t-elle davantage à ce qu’on attend d’une série dans l’univers de la famille Addams ?
Le synopsis
De retour à Nevermore, Mercredi Addams est propulsée au rang d’icône malgré elle, tandis que ses visions s’intensifient et lui annoncent la mort imminente d’Enid. Confrontée à un nouveau mystère, la jeune fille se lance dans une enquête aussi obscure que dangereuse…
Un retour attendu, mais un frisson qui s’estompe
Le style visuel reste fidèle à l’univers, ponctué de quelques séquences animées charmantes rappelant Les noces funèbres ou Frankenweenie. On retrouve la recette du drama adolescent fantastique : pensionnat mystérieux, romances étranges, enquêtes surnaturelles et une touche de sang.
Cependant, la magie opère moins. Le ton, moins mordant, s’éloigne de l’humour noir qui faisait le sel de la saison 1 et les ambitions plus sombres que Jenna Ortega (désormais productrice) semblait vouloir insuffler ne se concrétisent pas vraiment. Malgré des éléments morbides plus explicites, l’atmosphère espérée ne prend pas et l’ensemble paraît encore trop sage pour un univers censé être macabre.
Des intrigues bancales et une construction inégale
Si l’on prend toujours plaisir à suivre Mercredi dans ses enquêtes, la structure narrative choisie pour cette saison (un lieu ou une sous-intrigue par épisode) rappelle un peu trop les anime et perd en tension. Les intrigues secondaires sont souvent inutiles et la prévisibilité des rebondissements empêche toute véritable tension. L’absence de danger ressenti pour les personnages principaux nuit à l’engagement émotionnel du spectateur.
En parallèle, la réalisation souffre d’un montage étrange, qui met en évidence les effets spéciaux et les faux raccords, renforçant l’impression d’un scénario pas assez solide. À force de vouloir tout mêler, la série se disperse dans un labyrinthe narratif où l’on se perd plus qu’on ne frissonne.
| En résumé, cette saison 2 de Mercredi étoffe son univers sans l’assombrir, conservant son charme visuel et son identité gothique, mais en s’essoufflant sur le plan narratif. Trop prévisible, pas assez mordante, elle se contente d’un divertissement sympathique là où l’on espérait un virage plus audacieux et macabre. |
