Spellcaster University : Poudlard en mode deckbuilder

Depuis la sortie (et le succès) du jeu Hogwarts Legacy, les simulateurs d’écoles de sorcellerie affluent sur consoles et PC. De Wizdom Academy à Potion Tycoon, en passant par Tower Wizard, les jeux du genre se déclinent sous toutes sortes de formes plus ou moins originales. Spellcaster University est l’un de ceux-là. Avec une mise en scène pleine d’humour, le jeu vous met dans la peau de la nouvelle directrice (ou directeur) d’une école de magie. Il va donc falloir choisir quelles matières enseigner, répartir les élèves en fonction de leurs affinités, embaucher des professeurs… Tout ça grâce à des cartes, piochées de façon aléatoire.

Certains lieux en sont pas accessibles en début de partie, © Sneaky Yak Studio, WhisperGames.

Tout d’abord, il va falloir choisir l’emplacement où bâtir votre école. Est-ce que ce sera dans une sombre forêt ? Près des terres protégées du royaume ? Au beau milieu d’un lac ? Chaque lieu a ses propres avantages et inconvénients, mais, dans tous les cas, ne vous y attachez pas trop : au bout d’un certain temps, le mal finira par surgir et détruire votre établissement, il faudra alors le reconstruire ailleurs. Spellcaster University fonctionne ainsi par cycles, plus ou moins longs selon le niveau de difficulté choisi, durant lesquels vous concevez et améliorez votre école, recrutez des professeurs, obtenez divers avantages et objets, soutenez des élèves jusqu’à leur entrée dans la vie active, avant de devoir abandonner face aux armées des ténèbres.

Au moins, les frais de chauffage seront réduits… © Sneaky Yak Studio, WhisperGames.

Votre école peut enseigner toutes sortes de disciplines, mais il est aussi possible de la spécialiser dans un ou plusieurs domaines bien particuliers, parmi lesquels la lumière, l’obscurité, la magie de la nature, les arcanes et l’alchimie. Lorsque vos élèves étudient ces matières, ils génèrent des points de mana correspondants qui permettent d’acheter des cartes dans cinq paquets différents liés aux cinq magies — le sixième étant l’or. C’est là qu’intervient la partie de deckbuilding. Chaque paquet propose des cartes de salles à construire, d’objets, d’équipements pour vos étudiants ou différents bonus, toujours en lien avec la magie qui leur est liée. Le paquet s’achetant avec de l’argent propose des lieux et objets plus généralistes, souvent neutres. Ce sont ces cartes qui vont permettre d’améliorer l’école, d’y construire une bibliothèque ou d’installer un appareil à raclette dans le réfectoire !

Attention, les prix grimpent vite ! © Sneaky Yak Studio, WhisperGames

Il est d’abord tentant d’enseigner toutes les formes de magie afin de découvrir chaque possibilité offerte par le jeu. Néanmoins, se concentrer sur une seule matière à l’avantage de rendre les élèves particulièrement efficace dans un domaine, bien que cela puisse vous pénaliser s’ils ne possèdent pas les compétences nécessaires pour résoudre certaines quêtes aléatoires. À l’inverse, vouloir être trop touche-à-tout empêchera vos étudiants de révéler leur plein potentiel, puisqu’ils seront juste moyens partout. 

Les compétences apprises par les étudiants sont particulièrement utiles en donjon, © Sneaky Yak Studio, WhisperGames.

À la fin de leur cursus, les étudiants rejoignent un corps de métier en fonction des aptitudes dont ils ont fait preuve durant leur scolarité. Les métiers qu’ils obtiennent vous font gagner de l’argent ou des ressources, mais augmentent ou réduisent également le prestige de votre école, ce qui influe sur la « qualité » des futurs élèves. Une école prestigieuse attirera des étudiants plus fortunés, par exemple. Les élèves peuvent aussi mourir lors de l’exploration des donjons ou quand surviennent certains événements aléatoires. Les décès sont rares, mais ils impactent négativement la réputation de l’école. 

Peut-être que ces cours d’assassinat n’étaient pas une si bonne idée tout compte fait… © Sneaky Yak Studio, WhisperGames.

Heureusement, votre université n’est pas totalement isolée (même lorsqu’elle est bâtie au milieu d’un volcan). Les bonnes relations avec vos voisins, qu’il s’agisse de tribus orcs, de la guilde des aventuriers ou de quelques paysans, permet d’obtenir des cartes bonus, mais également de repousser l’arrivée des forces du mal. Les habitants du coin viennent parfois vous demander des faveurs, qu’il est souvent possible d’accomplir de plusieurs manières différentes. En revanche, ne pas répondre positivement à leurs sollicitations peut avoir des effets négatifs ou déclencher des événements inattendus. 

Chaque zone possède aussi une faction unique qui pourrait être utile plus tard dans l’aventure, © Sneaky Yak Studio, WhisperGames.

À chaque reconstruction, il est possible de choisir un grimoire qui donnera un avantage à l’école, comme la venue d’étudiants fortunés ou la possibilité de commencer avec des cartes précises. En contrepartie, il vous faudra aussi sélectionner une malédiction qui frappera votre établissement : élèves plus pauvres, qui apprennent moins vite, besoin des professeurs augmentés… Dans tous les cas, chaque partie commence avec une carte de recrutement d’élèves, un peu d’or pour construire les premières salles et deux cartes de création de maisons. 

Pas de choixpeau ici, c’est vous qui choisissez où ira chaque élève, © Sneaky Yak Studio, WhisperGames

Des maisons, oui, comme celles d’Harry Potter, dont il est possible de personnaliser le nom, le blason et les matières enseignées aux élèves qui en font partie. Un élève qui rejoint une maison gagne aussi deux traits spécifiques que vous aurez choisis lors de la création de cette dernière (« travailleur » qui leur permet d’apprendre les magies de base plus facilement, par exemple) et qui viennent renforcer ceux que l’élève possède déjà ou compenser ses défauts. La manière dont vous choisissez de répartir vos élèves entre vos différentes maisons vous est propre. Allez-vous les séparer en fonction de leur alignement, de leur intelligence ou de leur richesse ? Ou bien opérer une sélection aléatoire ? 

Le choix du professeur n’est pas à négliger non plus, © Sneaky Yak Studio, WhisperGames

Si chaque cycle propose quelques différences qui permettent de renouveler l’intérêt du titre, le jeu possède bien une fin, qui intervient lors de la septième reconstruction. Votre dernière université devra compter sur toutes les expériences des six autres et faire face à des défis uniques pour espérer, peut-être, vaincre les forces du mal une bonne fois pour toutes. Et dans le pire des cas, un bon portail temporel pourrait vous permettre de recommencer !

Un conseil : prévoyez une infirmerie ! © Sneaky Yak Studio, WhisperGames
Avec de nombreux terrains de constructions différents et toutes sortes d’objets, quêtes et événements aléatoires, Spellcaster University dispose d’une bonne rejouabilité. Son mélange de gameplays (aventure, gestion, deckbuilding), son humour et son ambiance de fantasy en font une excellente expérience, disponible sur consoles et PC.

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