La Fileuse d’argent, un conte hivernal par Naomi Novik

Dans (Re)Lire, nos rédacteurs se penchent sur des œuvres qui ne sont pas des nouveautés, mais qui ont marqué la littérature. Qu’il s’agisse de succès intemporels ou d’ouvrages injustement méconnus, venez (re)découvrir ces pépites du passé à nos côtés.

Trois femmes voient leur destin lié au cœur de l’hiver dans La Fileuse d’argent, sublime roman de fantasy de Naomi Novik. À retrouver aux éditions Pygmalion en grand format ou chez J’ai lu, en poche.

Résumé de l’éditeur

Déterminée à sauver sa famille du naufrage financier, Miryem reprend avec succès l’activité de prêteur de son père, mais elle attire rapidement l’attention du roi des Staryk, une créature effroyable qui exige d’elle l’impossible. Wanda, fille de ferme miséreuse aux prises avec un père violent et alcoolique, lutte pour sa survie et celle de ses deux frères. Et quoiqu’elle vive dans les ors du château, Irina connaît un sort à peine plus enviable : son père, le duc, entend la marier sous peu à un homme connu pour son extrême cruauté. Trois femmes, trois destins mêlés dans le blizzard surnaturel d’un hiver qui menace de geler toute vie sur son passage. 

Un roman aux allures de conte

Il y a six ans, j’ai eu un coup de cœur pour la plume de Naomi Novik dans Déracinée. C’est avec beaucoup de plaisir que je l’ai retrouvée dans La Fileuse d’argent, un roman de fantasy qui explore lui aussi le folklore scandinave. À nouveau, j’ai été conquise par une narration poétique, un univers qui se révèle à nos yeux petit à petit et la force d’héroïnes imparfaites mais valeureuses.

Bien que ces trois femmes – une prêteuse juive, une paysanne et une fille de duc – n’aient pas le même statut social, elles partagent un point commun : leur intelligence, qu’elles mettent à profit pour survivre et obtenir leur liberté. L’absence de romance (du moins, pas avant le dernier chapitre) est très appréciable, surtout quand on parle de mariages arrangés. Elle permet au récit de tisser d’autres liens entre ses personnages, notamment à travers la sororité et le trope “found family” (famille choisie).

Cette histoire de 500 pages prend la forme d’un conte, presque contemplatif par moments. Mais comment ne pas tomber amoureuse de chaque description qui renforce cette atmosphère magique ? Comment ne pas se laisser prendre à ces jeux de pouvoir qui se déploient au fil des pages ?

Si vous cherchez une plume enchanteresse qui vous emmène dans un monde enneigé, La Fileuse d’argent est faite pour vous.

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