Absolu, Les Éveillés : la fin d’une trilogie française à la Hunger Games

Enfin, la trilogie Absolu de Margot Dessenne est complète ! Le premier tome, et premier roman de l’autrice, reprenait les codes de la dystopie young adult dans une histoire aux multiples points de vue et au rythme effréné, mais qu’avons-nous pensé de ce dernier tome ?

Si vous ne les avez pas lues, retrouvez notre chronique du tome 1 Les Mobilisés, et celle du tome 2 Les Effacés !

Résumé

Traqués comme des traîtres par la nation d’Erit, les anciens mobilisés de la Zone se battent pour leur survie. Au cœur de la révolte, une menace encore plus grande se profile : Adam, le créateur de la Chose, travaille dans l’ombre pour refaçonner le monde à son image. Derrière la propagande de guerre, les anciens mobilisés réussiront-ils à ouvrir les yeux du peuple d’Erit ?

L’heure de la révolution a sonné

Les Éveillés est à Absolu ce que La Révolte était à Hunger Games : le troisième tome où, enfin, nos jeunes héros se rebellent contre la dictature en place et mettent leur pays à feu et à sang. On alterne entre de nombreux points de vue (encore plus que dans les deux premiers tomes), sans aucun temps mort ! Le récit offre toujours la part belle à l’amitié et à la solidarité, avec tout juste ce qu’il faut de romance. L’organisation de la révolte reste le premier enjeu qui anime les personnages et nous tient en haleine sur ces 700 pages.

La meilleure évolution de personnage est celle de Prym, le héros du premier tome. L’élu de l’histoire, l’Absolu, opère un revirement de personnalité digne d’Anakin Skywalker et bascule du côté obscur de la force en voulant protéger ses amis. Un pari osé en littérature young adult, et réussi, eu égard de tous les autres personnages qui se placent du côté du « bien ».

Quelques grosses ficelles et questions sans réponse

On regrette, toutefois, quelques facilités scénaristiques. On passera sous silence l’apparition d’une hackeuse surdouée qui pirate la chaîne de télévision du gouvernement toutes les cinq minutes. De plus, alors que Margot Dessenne n’hésitait pas à tuer un personnage principal dans son premier tome, tous s’en sortent miraculeusement dans celui-ci. Les personnages secondaires font soudain preuve d’un sens du sacrifice pour sauver les protagonistes plus importants et succombent les uns après les autres. De même que les grands méchants de l’histoire, qui ne résistent pas longtemps face à ces jeunes de 20 ans.

Au moins, l’autrice a le mérite de répondre à toutes les questions laissées en suspens dans les tomes précédents : le véritable objectif du gouvernement en envoyant les mobilisés combattre la Chose, les origines de Prym, la naissance du conflit entre les Conquérants et les Wilis dans la Zone… Malheureusement, ces réponses soulèvent de nouvelles questions qui resteront, elles, sans réponses. On aurait aimé en apprendre davantage sur certains antagonistes avant qu’ils ne soient vaincus, comme le Maréchal, Adam Los ou Hieronim.

Malgré quelques grosses ficelles et des inspirations évidentes, la conclusion d’Absolu se révèle à la hauteur des tomes précédents, avec ses personnages attachants et son rythme diablement efficace.

Cet ouvrage a été chroniqué dans le cadre d’un service presse.

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