Je n’ai pas de bouche et il faut que je crie est une nouvelle dystopique écrite par Harlan Ellison, initialement publiée en mars 1967 dans le magazine IF: Worlds of Science Fiction. Harlan Ellison est un auteur renommé pour ses récits incisifs et souvent dérangeants. Cette nouvelle a par ailleurs reçu un très bon accueil grâce à son ambiance angoissante à travers les thèmes de la douleur, de la culpabilité et de la survie face à une puissance technologique omnipotente.
Le Synopsis
L’histoire se déroule dans un futur postapocalyptique où, après une troisième guerre mondiale, des ordinateurs géants ont pris le contrôle de la Terre et se sont unifiés en une entité malveillante nommée AM. Cette intelligence artificielle a exterminé l’humanité, ne conservant que cinq individus (Benny, Ellen, Gorrister, Ted et Nimdok) pour les soumettre à des tortures éternelles.
Voir l’horreur sous un nouveau jour
Je n’ai pas de bouche et il faut que je crie est une œuvre qui marque durablement l’esprit du lecteur. L’atmosphère est lourde, presque suffocante, et chaque page semble imprégnée d’un désespoir palpable. Les personnages, bien que peu nombreux, sont développés correctement, chacun portant le fardeau de ses propres tourments. Ellison ne se contente pas de décrire l’horreur, il la fait vivre à travers des scènes intenses et des dialogues poignants. La nouvelle ne laisse aucune place à la rédemption ou à l’espoir, ce qui renforce son impact émotionnel.
Ce qui distingue cette nouvelle de tout ce qui se fait dans le registre de l’horreur, c’est le fait d’avoir intégré des éléments de science-fiction et de dystopie dans le récit, à une époque où ce cadre était bien plus rare qu’aujourd’hui. L’entité AM, avec sa toute-puissance et sa cruauté, incarne une forme de mal inédite pour l’époque. Cette vision d’une intelligence artificielle malveillante, qui torture ses créateurs par pur sadisme, offre une perspective terrifiante sur les dangers potentiels de la technologie alors qu’en 1967, les I.A. commençaient à peine à être créées.
| En résumé, Je n’ai pas de bouche et il faut que je crie est une œuvre puissante qui mérite d’être lue. Elle nous rappelle la capacité de la littérature à explorer les recoins les plus sombres de l’âme humaine. Harlan Ellison, par son talent narratif, nous offre une expérience littéraire inoubliable. |
