Disparues des écrans, mais toujours dans nos cœurs, voici dix séries télévisée qui se sont arrêtée avant leur conclusion, pour notre plus grand dam !
Flashforward
Sortie en 2009 et arrêtée après seulement une saison, Flashforward est une série américaine inspirée par le roman éponyme de Robert J. Sawyer.
Dans cette œuvre fantastique, un black-out planétaire d’exactement 2 minutes et 17 secondes provoque le chaos à travers le monde. Pendant ce court instant, chaque personne découvre, par une mystérieuse vision, ce qu’il adviendra d’elle ou de lui le 29 avril 2010, soit un an plus tard. Certains voient leur vie future bouleversée ou détruite, d’autres ne voient rien et se demandent si cette absence signifie qu’ils seront morts à cette date. Alors que différents courants et interprétations de l’événement naissent au sein de la population, Mark et Demetri, deux agents du FBI, décident de mettre en place une cellule pour comprendre ce qui a pu causer ce blackout et prévenir de l’arrivée d’une nouvelle menace similaire. Mais les choses se compliquent lorsque des enregistrements de surveillance montrent qu’une seule et unique personne n’a pas perdu connaissance lors du black-out.

Malgré un pitch alléchant, une réalisation de qualité et un beau casting (Dominic Monaghan, John Cho…), la série n’a eu droit qu’à une seule et unique saison, la chaîne ABC se disant déçue par les résultats d’audience, pourtant plus que corrects. Dommage, car le dernier épisode se conclut sur un cliffhanger particulièrement frustrant. Il reste néanmoins la possibilité de se consoler grâce au roman, pour enfin obtenir le fin mot de cette histoire.
Raised by Wolves
Dans cette série de science-fiction que l’on doit à Aaron Guzikowski, avec Ridley Scott à la production, deux androïdes — Mère et Père — sont chargés d’élever des enfants humains sur Kepler-22 b, après que la Terre a été détruite par une grande guerre. Une tâche difficile et périlleuse, qui est mise en péril par l’arrivée des Mithraïques, un ordre religieux profondément dévot composé d’humains survivants. Alors que les androïdes entrent en contact avec ce peuple zélé et dangereux, ils luttent pour contrôler les croyances de leurs enfants afin d’éviter que les conflits qui ont décimé la Terre ne détruisent cette nouvelle humanité naissante.

La série avait pour elle une esthétique particulière, bizarre diront certains, et une intrigue vraiment originale, en plus de la présence de Travis Fimmel (Ragnar Lodbrock dans Vikings) au casting. Le récit ne cessait de surprendre et d’interroger, de venir gratter les convictions de ses spectateurs. Ce n’est pas son étrangeté qui l’a fait annuler, le show ayant récolté de très bonnes critiques, mais plutôt les soucis financiers connus par Warner (propriétaire d’HBO) en 2022, qui ont mené à sa fusion avec Discovery.
Firefly
Ce space-western conçu par Joss Whedon avait tout pour lui : un casting solide (Nathan Fillion, Alan Tudyk, Gina Torres, Morena Baccarin…), un récit de S.-F. efficace, un univers original et même un argot propre (tout comme une autre célèbre série de science-fiction, The Expanse), conséquence de son futur qui imagine un avenir multiculturel, résultant de la fusion de la culture occidentale et des cultures d’Asie orientale où, à la suite d’une alliance sino-américaine, le mandarin standard est la seconde langue courante.
En 2517, alors que l’humanité a colonisé de nombreuses planètes à travers la galaxie, le capitaine Malcolm « Mal» Reynolds et son équipage, anciens indépendantistes ayant survécu à la guerre qui a vu l’Alliance annexer tous les mondes connus, s’efforcent de survivre à bord du Serenity, en tant que cowboys de l’espace. Adeptes des boulots plus ou moins légaux : contrebande, transport de fret ou bien charter, Reynolds désire avant tout continuer à voler et rester libre. La vie de petits larcins de l’équipage est chamboulée lorsqu’ils recueillent à bord Simon et sa sœur River. Cette dernière a servi de cobaye pour des expériences secrètes menées par des scientifiques de l’Alliance et se montre instable, parfois dangereuse, mais aussi capable de choses incroyables.

Malgré la faible durée de vie de la série (seulement 11 épisodes sur les 14 initiaux ont été diffusés) due à un planning de diffusion catastrophique, sa popularité a mené, en 2005, Whedon et Universal Pictures à la production d’un film qui lui offre une suite, Serenity. Pas de conclusion cependant, mais d’autres adaptations dans des comics, des romans et même un jeu de rôles, ont permis à l’histoire de continuer à perdurer.
Farscape
Il faut une certaine dose d’amour et d’ouverture d’esprit pour regarder Farscape aujourd’hui, tant la série, diffusée de 1999 à 2003, a pris un coup de vieux. Pourtant, cette icône de la S.-F. a jeté les bases de beaucoup d’œuvres qui ont suivi.
« Je m’appelle John Crichton. Je suis astronaute. Une vague d’ondes électromagnétiques est passée. J’ai été aspiré par un vortex. Maintenant, je suis perdu dans un coin reculé de l’univers à bord d’un vaisseau vivant habité par toutes sortes de créatures extraterrestres bizarres. Je suis poursuivi par un commandant militaire psychopathe qui sait tout ce que je ne sais pas. Je cherche juste un moyen de rentrer chez moi. »
C’est sur ces mots que s’ouvrait le générique de Farscape. John Crichton se retrouve donc au milieu d’un combat opposant un vaisseau vivant de classe Léviathan, Moya, à une horde de chasseurs spatiaux appartenant à la race guerrière des Pacificateurs. Happé par Moya, Crichton se retrouve en compagnie de trois prisonniers évadés : Ka D’Argo, un guerrier luxan, Pa’u Zotoh Zhaan, une prêtresse delvienne et Rygel le XVIe, un monarque hynérien déchu tentant de retrouver son trône. D’abord méfiant, l’équipage finit par « adopter » cet humain, qui se joint à leur combat dans l’espoir de retrouver le chemin de la Terre. Plus tard, une pilote pacificatrice, Aeryn Sun, d’abord leur ennemie puis qui se joindra à leur cause, vient compléter l’équipe.

La série a commencé comme des épisodes relativement non connectés, mais au cours des saisons suivantes elle a développé une intrigue complexe avec une mythologie dense. Son mélange de marionnettes animatroniques, son côté un peu dingue, parfois gore, ou encore ses questions philosophiques et métaphysiques, font partie de son succès. Bien que Farscape ait été prévue pour cinq saisons, elle a été annulée avant la diffusion du dernier épisode de sa quatrième saison, mettant fin à la série sur un cliffhanger. La cause est, entre autres, son changement de créneau horaire (passant de 21 h à 22 h sur SciFi Channel durant sa quatrième saison pour laisser la place à Stargate SG1). Les fans ne resteront cependant pas sur leur faim, puisque le coproducteur Brian Henson a ensuite réalisé une minisérie de trois heures pour conclure l’histoire, intitulée Farscape : Guerre pacificatrice. Ironie du sort ou compensation méritée, les deux acteurs principaux incarnant John et Aeryn (Ben Browder et Claudia Black) sont devenus des personnages récurrents des dernières saisons de Stargate SG1, où ils ne manqueront pas de faire des clins d’œil à leur show précédent.
Persons Unknown
Retour sur Terre avec Persons Unknown, une série fantastique que quelques chanceux ont pu découvrir en 2011. On y suit sept étrangers qui se réveillent dans un hôtel, dans une ville pratiquement déserte, sans savoir comment ils sont arrivés là ni où ils se trouvent. Ils réalisent très vite qu’ils sont observés en permanence via des caméras de sécurité et qu’il leur est impossible de s’échapper. Confrontés perpétuellement à des épreuves psychologiques et physiques, dont on ignore s’il s’agit d’un jeu malsain ou d’une expérience, les sept inconnus vont devoir s’unir pour survivre et réussir à quitter ce lieu à la fois mystérieux, oppressant et inquiétant, et ce, malgré leurs différences…

La série de Christopher McQuarrie propose un scénario réellement intrigant, mais ne parvient malheureusement pas à convaincre suffisamment de téléspectateurs et s’achève après sa première saison, sur des révélations et rebondissements particulièrement frustrants. Pourtant, est-ce vraiment la faute de Persons Unknown, lorsqu’on sait qu’aux États-Unis, la diffusion a souffert de nombreux changements d’horaires et que les trois derniers épisodes ont carrément été remplacés par des matchs de foot sur certaines chaînes locales du réseau NBC ? En tout cas, le mystère de l’enlèvement des sept, les personnes qui se cachent derrière le mystérieux « Programme » ou encore l’enquête du journaliste Mark Renbe, resteront à jamais irrésolus pour les fans.
The Lost Room
The Lost Room ressemble à une creepypasta sur les espaces liminaux, à un roman de Philip K. Dick ou à une mission du jeu Control, tant son scénario fantastique mêle la physique quantique et le surnaturel.
Le Détective Joe Miller entre en possession de la clé d’une chambre de l’hôtel Sunshine, situé aux abords de la fameuse Route 66, une clé particulièrement puissante et convoitée, car elle ouvre les portes d’un univers parallèle. On raconte qu’un événement important se serait déroulé dans cette chambre, et que cet événement aurait donné des pouvoirs aux objets contenus dans la pièce (une centaine d’objets, aux effets inattendus, comme arrêter le temps 10 secondes, chauffer comme un micro-ondes, empêcher toute combustion, endormir ou bien projeter une personne, ou la téléporter sur la route du motel…). Certains disent que Dieu en personne est mort dans cette pièce, d’autres que les objets sont des parties de Dieu, ou que Dieu les aurait laissés là. Traqué par des individus et organisations qui recherchent ces objets, l’inspecteur devient une cible et sa fille est enlevée, pour finalement disparaître dans la mystérieuse chambre. Miller entame alors une traque obsédante pour retrouver sa fille, perdue quelque part dans l’espace-temps.

Cette minisérie de six épisodes a le mérite de proposer une fin suffisamment ouverte pour ne pas (trop) frustrer les téléspectateurs, néanmoins, les possibilités qu’elle ouvrait promettaient de belles aventures pour Miller. Aventures qui, malheureusement, n’auront pas été renouvelées par SciFi Channel.
The Event
Les années 2010 étaient décidément placées sous le signe de la science-fiction ! Dans The Event, le personnage de Sean Walker, jeune informaticien sans histoire, se retrouve directement mêlé à une conspiration politique, suite à l’enlèvement de sa fiancée Leila. Entre-temps, le Président des États-Unis, Elias Martinez, se rend en Alaska dans la prison secrète d’Inostranka, qui détient depuis 1944 une centaine d’extraterrestres sous l’égide de l’énigmatique Sophia Maguire. Le directeur de la CIA, Blake Sterling, va tenter de le dissuader d’ébruiter l’information. Quelques heures plus tard, Sean, pris dans une succession de complots, devra empêcher son beau-père, Michael Buchanan, de piloter un avion de ligne destiné à se crasher sur le Président Martinez…

Si l’accueil de départ était plutôt enthousiaste, la multitude d’intrigues complexes demandant une attention soutenue et constante de la part des téléspectateurs a finalement desservi la série. The Event n’aura jamais de saison 2. Dommage, car son final apportait un rebondissement particulièrement intéressant et promettait une suite fascinante.
Terra Nova
Après le tremblement de terre qu’ a été Avatar en 2009, les questions climatiques, les designs mêlant industrie et haute technologie, ainsi que l’idée de conquête d’un nouveau monde sauvage et inconnu, a inspiré un certain nombre de réalisateurs et de producteurs. Terra Nova surfe sur cette vague et débarque en 2011 avec un concept prometteur : envoyer les humains coloniser la terre préhistorique afin d’échapper à la catastrophe climatique du présent.
Les personnages au centre de l’intrigue, la famille Shannon, participent à l’un des derniers voyages du présent : 2149, vers le passé, soit 85 millions d’années plus tôt. Lui est un ancien policier, elle est une scientifique émérite, et leurs trois enfants n’ont pas froid aux yeux. C’est un plaisir de les voir chercher leur place dans cet univers hostile, mais aussi de suivre la construction d’une nouvelle société à l’image des colons et des explorateurs. On retrouve avec plaisir des influences de Jurassic Park et de Stargate, tout en apportant une bonne dose de mystère, développé en particulier dans la dernière partie de cette unique saison.

La fin est l’un des cliffhangers les plus frustrants des séries ainsi annulées. Il fait prendre une tout autre dimension à l’univers développé jusque-là. Malgré une équipe ambitieuse avec Steven Spielberg à la production et Stephen Lang (Avatar) reprenant son rôle de chef d’expédition intraitable, cela n’a pas suffi à conquérir le public et à convaincre la Fox et Dreamworks de poursuivre l’aventure.
American Gods
Adapté du roman éponyme, American Gods nous plonge dans une réalité où les dieux naissent et subsistent en fonction des fidèles qui les adorent. Ainsi, les plus anciens, ceux qui n’ont pas su s’adapter pour continuer à être adulés d’une autre façon, sont soit morts, soit en lutte pour retrouver la place qui fut la leur. Mais c’est sans compter sur les nouveaux dieux, ceux que les humains vénèrent aujourd’hui : le pouvoir, la technologie, les médias… Une guerre féroce se joue entre ces entités, qui n’hésitent pas à se servir des humains pour assouvir leurs desseins. Ombre est l’un de ceux-là. Recruté par le mystérieux « Voyageur », il se retrouve mêlé à des complots et jeux de pouvoir entre des divinités aussi charismatiques que lunatiques.

La série proposait, chose rare, une adaptation de qualité et mieux rythmée que le roman original, avec en plus des effets visuels saisissants. Malgré sa qualité et son succès, des dissensions internes, possiblement liées à l’explosion du budget initial, poussent Bryan Fuller et Michael Green, les producteurs, à lâcher la série en cours de route durant la saison 2. Il faudra attendre presque six mois pour que Jesse Alexander, ancien producteur exécutif sur Hannibal, soit nommé pour les remplacer. Il sera remercié neuf mois plus tard, après que tous les scripts qu’il a proposés pour la saison 2 aient été refusés. La série prend du retard, certains acteurs quittent l’aventure et cette saison 2, achevée dans la douleur, comptera 8 épisodes au lieu des 10 initialement prévus. La série est tout de même renouvelée pour une troisième saison qui sera la dernière, puisque Starz annoncera l’annulation pure et simple du show en mars 2021, qui laisse de nombreuses questions en suspens. Si la chaîne déclare laisser la porte ouverte à un film ou une série dérivée qui viendrait conclure le récit, aucun ne verra jamais le jour.
Wolf Lake
Il est une période durant laquelle l’urban fantasy avait la côte à la télévision. Grimm, Supernatural, Penny Dreadful, True Blood… Longtemps avant elles, il y a eu Wolf Lake. Un polar avec des loups-garous, qui n’a connu qu’une seule et unique saison.
John Kanin, un policier de Seattle, demande en mariage sa petite amie, Ruby Wilder, qui accepte. Malheureusement, quelques jours plus tard, elle est attaquée et enlevée par des inconnus. En suivant la piste des agresseurs, Kanin se rend à Wolf Lake, la ville natale de la jeune femme, où il pense pouvoir trouver des réponses, mais les mystères qu’il découvre sur place soulèvent encore plus de questions. Ce que John ignore, c’est que certains des habitants de Wolf Lake sont en fait des loups-garous et il se pourrait que Ruby en soit une aussi…

Si la série avait des petits airs de Twin Peaks ou de Wayward Pines (notamment avec son ambiance de petite ville américaine en lisière de forêt), elle a été annulée après la diffusion de cinq épisodes sur les neuf qui composent sa première saison, faute d’audience. La chaîne UPN proposera finalement l’ensemble de la saison, mais elle ne sera jamais poursuivie. On reproche à Wolf Lake des longueurs particulièrement ennuyeuses, des incohérences dans son intrigue et un suspense pas assez développé. Les quelques milliers de fans devront donc se résoudre à rester sur leur faim.
Peut-être aussi qu’en 2001, la série est arrivée avec un peu trop d’avance, puisque la mode des loups-garous explosera dix ans plus tard, notamment grâce à Teen Wolf.
| La liste pourrait continuer encore longtemps, les années 2000 ayant été particulièrement riches en nouvelles sorties (à la qualité néanmoins variable), mais dont beaucoup ont connu une fin précipitée. Et vous, quelles séries regrettez-vous ? N’hésitez pas à nous les signaler sur nos réseaux sociaux, il y a peut-être des pépites méconnues qui méritent d’être (re)découvertes ! |
