Avant de devenir une icône partout dans le monde, Geralt de Riv a connu une vie d’adaptations mouvementées, d’inspirations incroyables et de réécritures pittoresques. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir dix faits et infos étonnants sur la saga du sorceleur. Mais peut-être les connaissiez-vous déjà ?
1 : Geralt au Japon
Si vous nous lisez, celle-ci ne sera pas une surprise pour vous, mais les aventures du sorceleur ont été réinterprétées dans une très jolie adaptation, entre comic et manga, qui situe son histoire dans le Japon féodal. Witcher Ronin propose de suivre la trame principale des romans (recherche de Ciri, lutte contre Eredin) dans un univers nippon, qui remplace les neckers par des kappa et les harpies par des tengu.
2 : Des B.D. avant les comics
Aujourd’hui, on profite de récits qui étendent l’univers de Geralt, Ciri, Lambert et les autres, grâce aux adaptations en bande dessinée proposées, en France, par Urban comics. Mais dans les années 1990, il existait déjà des B.D. mettant en scène l’école du loup et ses sorceleurs. Réservées à la Pologne, elles n’ont jamais connu de traduction française et se cantonnaient à mettre en case l’histoire des romans.

3 : Sapkowski n’a pas eu son mot à dire sur l’adaptation Netflix
Certains l’adorent, d’autres la détestent, notamment à cause des grandes libertés prises par rapport à l’histoire originale, mais il est certains que l’adaptation des romans en série télévisée par Netflix a fait couler beaucoup d’encre. L’auteur, Andrzej Sapkowski, a déclaré au Hollywood reporter il y a deux ans qu’il n’avait jamais été écouté lorsqu’il émettait des idées et des suggestions sur la direction que devrait prendre la série, allant jusqu’à imiter un cadre de la société disant d’un ton dédaigneux : « Qui est-ce ? Juste un écrivain. Personne en somme.«
4: Un fan-film meilleur que la série
D’ailleurs, si vous avez été déçus par l’adaptation Netflix, sachez qu’il existe un fan-film (parmi les nombreux qui ont été réalisé sur la série) d’excellente qualité, au point qu’on le croirait presque professionnel (si l’on exclu une caméra un peu tremblante par moment). Le scénario met en scène Lambert, dans un récit alternatif qui se déroule après les événements des jeux et des livres. Pour les curieux, c’est disponible gratuitement et sous-titré en français.

5 : Une première série TV en 2001
Une première adaptation 100 % polonaise avait déjà été réalisée en 2001. Si elle n’a pas connu un franc succès, c’est avant tout à cause de son manque de moyens, dont résultent des effets spéciaux carrément moches. Néanmoins, elle disposait tout de même de quelques acteurs qui collaient plutôt bien à leurs rôles, notamment la reine Calanthe et sa fille.

6 : L’auteur avait vendu ses droits pour une (grosse) bouchée de pain
En 1997, CD Projekt Red approche Andrzej Sapkowski pour réaliser une adaptation en jeu vidéo de The Witcher. L’auteur, convaincu que le projet serait un échec, refuse de toucher un pourcentage sur les ventes et préfère recevoir une somme d’argent immédiatement. Le montant réclamé ? 35 000 zlotys polonais (moins de 8200 euros d’aujourd’hui). Après le succès de The Witcher 3 : Wild Hunt, le contrat sera âprement renégocié à l’avantage de Sapkowski, et ce, après de houleuses discussions entre les avocats des deux parties.
7 : Le groupe Percival est né grâce au sorceleur
Percival Schuttenbach est un groupe de folk metal polonais formé par des fans des romans du sorceleur. Leur nom, Percival, fait référence au gnome nommé Percival Schuttenbach qui apparaît dans les romans Le Baptême du feu et La Dame du lac, de la série. Le groupe a d’ailleurs enregistré la plupart des chansons qui sont dans la bande officielle du jeu The Witcher 3.
8 : Un recueil de nouvelles incomplet
En 2021, les éditions Bragelonne traduisent un recueil de nouvelles de Sapkowski inédit en français sous le titre La Route d’où l’on ne Revient Pas et autres nouvelles. Pourtant, l’histoire qui nous intéresse ici ne s’y trouve pas. Il s’agit de Quelque chose s’achève, quelque chose commence. Ce récit, de l’aveu même de son auteur, n’est pas canon avec le reste des romans du sorceleur, puisqu’il a été écrit comme un cadeau de mariage pour Paulina Braiter et Paweł Ziemkiewicz par Andrzej Sapkowski. Il se situe bien après la fin de l’histoire de Geralt et raconte son mariage avec Yennefer. La seule version française qui existe à ce jour est une traduction d’un fan, d’excellente qualité au demeurant.
9 : Un nouveau film animé pour 2025
Nouvelle année, nouvelle adaptation Netflix ! Cette fois, conscient, peut-être, qu’il valait mieux arrêter de tenter de créer des histoires originales, il s’agira d’une adaptation de la nouvelle Une once d’abnégation issue du recueil L’Épée de la providence. Baptisé The Witcher : Les Sirènes des abysses il s’agira d’un film d’animation réalisé par le sud-coréen Kang Hei Chul.

10 : Le nom et la personnalité de Jaskier sont une petite vengeance de Sapkowski
L’auteur de science-fiction polonais Jacek Inglot a servi d’inspiration pour le personnage de Jaskier et il ne s’agit pas d’un hommage, mais d’une vengeance ! En effet, Inglot avait créé un protagoniste parodique prénommé Andreasa z Sapkowic (une référence à Andrzej Sapkowski) dans sa nouvelle Szalony (que l’on pourrait traduire par Le Fou) afin de punir l’auteur du sorceleur de critiques négatives à son encontre. D’ailleurs, Sapkowski fera dire à Jaskier : « Il y a eu une ballade à ce sujet, une mauvaise ballade, puisque ce n’est pas moi qui l’ai composée. » Réponse directe à une remarque d’Inglot dans laquelle il disait de son rival : « Il critique mes écrits car il est incapable de faire aussi bien. » Au moins, la guéguerre par textes interposés ne fait pas de victimes !
