Comment imaginer le monde à l’horizon 2075 ? Quels seraient les défis du futur : exploration spatiale, urgence climatique et évolution des sociétés humaines ? Pour répondre à ces questions, plusieurs auteurs et scientifiques se sont rassemblés dans une résidence d’écriture prospective. Parmi les participants, des noms variés et talentueux, comme Silène Edgar, Michael Roch, ou Sylvie Poulain. Encadré par les éditions Bragelonne, le projet a bénéficié du soutien prestigieux de la spationaute Claudie Haigneré et d’une préface signée Christiane Taubira. Il a également été appuyé par Matrice, un institut engagé dans les grandes transitions humaines, organisationnelles et sociétales. Amazonies spatiales est un recueil de nouvelles ambitieux, qui interroge nos aspirations collectives et notre place dans l’univers.

L’histoire
Amazonies spatiales propose une mosaïque de récits prospectifs, explorant des thématiques variées. De l’impact de l’intelligence artificielle sur l’exploration interstellaire à la recherche de la vie extraterrestre, en passant par les conséquences géopolitiques du changement climatique, chaque nouvelle reflète une vision unique de l’avenir. L’ouvrage s’attarde également sur des enjeux cruciaux tels que la décentralisation et les défis liés à la décolonisation, questionnant ainsi notre manière de réinventer les structures politiques et sociales sur Terre.

Une richesse de perspectives
Amazonies spatiales est avant tout une ode à la pluralité des imaginaires. Les récits convergent vers une même ambition : nous questionner sur notre rapport à l’univers. Chaque autrice/auteur, fort de sa sensibilité propre, a enrichi l’ouvrage de visions profondément ancrées dans la science-fiction. Par exemple, certains textes explorent les relations complexes entre humanité et intelligence artificielle, comme dans Vivantes de Sylvie Poulain ou L’épaisseur de la lenteur de Silène Edgar.
La force de ce recueil est son mélange des perspectives littéraires et scientifiques, qui lui confère une profondeur inédite. Nous retrouvons par exemple une pièce de théâtre métaphorique, Au-delà des maux de Bérékia Yergeau, ou plusieurs articles (Pour le renouvellement des imaginaires collectifs et positifs, Les partis pris du décentrement et de la décentralisation, Claudia Del Prado Sartorius). L’un des points forts de ce récit est que l’on ressent la collaboration des 50 experts autour de ce projet, permettant aux différents textes de s’appuyer sur des bases scientifiques solides, tout en laissant libre cours à la créativité des auteurs. Ce dialogue entre rigueur et imagination donne naissance à des histoires, des nouvelles, des poèmes et des articles, qui inspirent et interpellent.

Et un appel à rêver l’avenir.
Au-delà de la diversité des styles et des thématiques, Amazonies spatiales est avant tout une invitation à rêver. Le recueil souligne l’importance de l’exploration spatiale comme vecteur d’espoir et d’unité. Et si l’avenir n’était pas ici, mais dans les étoiles ? Il propose des solutions innovantes pour réconcilier progrès technologique et respect de l’environnement. Nous retrouvons également un récit qui anticipe une Guyane où les traditions culturelles et les nouvelles technologies cohabitent harmonieusement. D’autres questionnent les enjeux de la colonisation ou la décolonisation à travers différents textes engagés (Claudia Del Prado Sartorius ou François-Xavier Petit).
Cependant, tous les récits ne se valent pas, comme c’est souvent le cas dans les recueils de nouvelles. Certains sont excellents, d’autres solaires, parfois teintés d’un optimisme fragile, mais l’ensemble est plaisant et nous incite à repenser notre rapport au monde. Loin des dystopies, dans Amazonie spatiale, on célèbre la capacité de l’humanité à transcender ses conflits pour construire un avenir commun. La science-fiction devient ici utopiste, tel un outil de réflexion, un miroir tendu vers des futurs désirables. Quel avenir souhaitons nous ?
| Bien plus qu’un simple recueil de nouvelles, c’est un manifeste pour l’avenir. En mettant en lumière des enjeux cruciaux et en offrant des perspectives innovantes, Amazonie spatiale incarne l’essence même de la science-fiction : rêver pour mieux construire. |
Cet ouvrage a été chroniqué dans le cadre d’un service presse, si vous voulez en savoir plus sur le projet voici la page web de la résidence d’écriture dirigée par François-Xavier Petit, Claudia Del Prado, avec à la coordination Lancelot Hamelin, Simon Guirriec et Lucie Poulet.
