Le postapocalyptique, ce n’est pas toujours des zombies, des catastrophes climatiques ou des invasions extraterrestres. Parfois (souvent), c’est l’économie qui plonge le monde dans le chaos.
À partir d’une idée pas si fictionnelle, Eva Roussel et Bruno Isnardon imaginent une France qui sombre suite à divers facteurs financiers, sociaux et environnementaux et où il devient urgent de s’organiser pour survivre. Ça commence un premier janvier. En ce début d’année, l’économie mondiale est en chute libre et le climat social s’effrite. Des banques qui ne délivrent plus d’argent, une pénurie d’essence et des coupures d’électricité à répétition vont amener les deux personnages à prendre conscience que l’effondrement est à leur porte. Que faire quand tout s’effondre ? Quand partir ? Et surtout, où aller ?
Dans le pays, c’est la panique et le gouvernement a désigné les responsables : les « transitionneurs ». Citoyens, journalistes indépendants ou encore simples militants écolos se voient emprisonnés, coupables d’avoir voulu la transition. Alors que faire? Résister ? Se résigner ? Pardonner ? Ou comment transformer un effondrement économique en un renversement culturel.
En deux tomes, le couple narre une version intimiste, basée sur un quotidien qui est celui de monsieur et madame Tout-le-Monde, de la manière dont il se prépare et affronte une crise économique qui vide les supermarchés et pousse la population dans ses derniers retranchements. Grâce à l’expérience de la pandémie et des crises qui ont marqué l’histoire, le récit est crédible et bouleversant, sans tomber dans le fatalisme. Au contraire, le récit se veut un beau message d’espoir et une ode à la solidarité.
Tout va bien enfin, ça va aller, est une aventure en deux tomes, à découvrir aux éditions La relève et la peste.
Les Mille Mondes 