Rencontre avec Drake Manakete : de Thennan à Malaria colorès !

Les Mille Mondes vous propose aujourd’hui une interview exclusive de l’auteur Drake Manakete ! Écrivain de plusieurs romans, dont la saga Thennan, il fait partie des nouvelles voix de l’imaginaire français. Adepte du sense of wonder et des doubles sens de lecture, Drake Manakete nous livre ici quelqu’une de ses plus belles prouesses.

Malaria colorès est le nouveau roman de Drake Manakete paru aux éditions Cordes de Lune, notre critique est à retrouver ici. Bonne lecture !

Les Mille Mondes : Pour vous présenter à celles et ceux qui ne vous connaissent pas encore, comment vous décririez-vous ?

Drake Manakete : En voilà une longue question, ha ha ! Je suis Drake Manakete. Né en Guadeloupe, je suis parti en métropole pour mes études universitaires et… je suis resté. J’ai développé ma passion de la lecture lorsque j’étais ado, lors d’une coupure d’électricité chez moi, un jour où je n’avais rien d’autre à faire. J’ai appris ainsi que j’adorais lire. Plus tard, j’avais juste envie de faire rêver, comme ceux qui m’ont fait rêver.

Mes écrits cherchent à toucher le lecteur, à lui proposer une double lecture.

MM : Pourquoi choisir d’écrire de l’imaginaire ?

Drake Manakete : Parce que j’aime tout simplement l’imaginaire. Qui n’a jamais eu envie d’ouvrir une porte et de se retrouver dans Narnia ?

MM : Comment qualifieriez-vous votre style d’écriture ? Une question assez difficile, j’en conviens.

Drake Manakete : Je pense que mes livres sont faciles à appréhender, même pour des lecteurs qui ne sont pas forcément familiers de mon univers ou de mes thèmes de prédilection. Mes écrits cherchent à toucher le lecteur, à lui proposer une double lecture.

MM : Quels sont les points communs entre vos précédents livres et Malaria colorès ?

Drake Manakete : Tout d’abord la fantasy, mais également l’envie d’élargir l’horizon des lecteurs.

MM : Quelles sont vos inspirations, celles qui vous ont amené à écrire le premier tome de Malaria colorès ?

Drake Manakete : Je m’inspire à la fois d’Arsène Lupin, de Sherlock Holmes, mais également de scénario de jeux comme Near Replicant et Automata.

MM : Avoir Babel comme lieu de naissance des premiers symptômes de la malaria colorès n’est pas anodin, pourquoi avoir choisi ce lieu biblique ?

Drake Manakete : Car c’est le symbole du plus grand péché de l’homme selon certaines légendes, pourquoi ne pas raviver des croyances et mélanger un côté scientifique avec ce qui aurait pu ressembler à un jugement dernier (sic).

MM : Le nom du dernier empereur d’Éthiopie, Haïlé Sélassié, est cité à plusieurs reprises, une figure majeure du XXe siècle, pourquoi cette impériale référence ?

Drake Manakete : Haïlé Sélassié est considéré comme ayant une nature divine par la communauté du rastafarisme chez qui il est représenté par un lion. Un symbole fort, sur lequel je n’en dirais pas plus, puisque j’ai justement prévu de mettre en avant l’Afrique dans la suite de mon roman.

Mais au final, je crois que j’ai bien plus mis en avant les problèmes de classes sociales que ceux liés à la couleur de peau.

MM : Le nom de Baskerville a-t-il un lien avec le roman Sir Arthur Conan Doyle ?

Drake Manakete : Oui ! Le chien des Baskerville, c’est une référence à Sherlock Holmes et Arsène Lupin, je voulais créer un personnage qui fait écho aux deux (sic).

MM : Placer l’histoire en Suisse est intéressant d’un point de vue géopolitique, pourquoi ce lieu de narration ?

Drake Manakete : Pour sa neutralité dans toutes les guerres modernes. Puisque j’ai recréé deux blocs ennemis comme durant la guerre froide, il me fallait un pays neutre et puissant.

MM : L’ère des couleurs provoquée par la malaria colorès ne change pas tellement les humains en ce qui concerne leur capacité à se discriminer les uns les autres. La lutte contre les discriminations est-elle un des thèmes centraux de ce premier tome ?

Drake Manakete : La discrimination est toujours un sujet intéressant, j’en ai subi directement et indirectement, et je pense qu’il faut toujours un peu en parler. Mais au final, je crois que j’ai bien plus mis en avant les problèmes de classes sociales que ceux liés à la couleur de peau. C’est assez cocasse, ha ha !

MM : Si je vous dis « les mille mondes de l’imaginaire », qu’est-ce que cela vous inspire ?

Drake Manakete : Qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’aborder l’imaginaire et que nous sommes tous un peu des créateurs d’univers à notre manière.

MM : Quels sont vos projets futurs et quelle est la suite pour Malaria colorès ?

Drake Manakete : D’abord, je compte terminer ma première saga avec le tome 6 de Thennan (saga de fantasy/fantastique), ensuite je pourrais me pencher sur la suite des aventures de Nicolaï.

MM : Y a-t-il un ou des sujets de votre choix en lien avec la littérature, l’imaginaire, la culture ou autre chose que vous souhaiteriez aborder comme mot de la fin ?

Drake Manakete : J’aimerais vous parler de mon faible pour les pâtisseries, particulièrement les tartes aux fruits ! Je suis aussi un gros fan de jeux de rôle grandeur nature. Je suis quelqu’un d’assez classique au fond. Je rêve d’une vie simple, mais remplie, où je pourrais vivre de mes livres, comme c’est un rêve difficile à atteindre, je m’accroche, tel un héros de shōnen, à cet objectif ! Après tout, je pense que l’on a qu’une vie.

Merci d’ avoir accepté de répondre à nos questions, dont certaines se sont parfois montrées difficiles ! L’équipe des Mille Mondes vous souhaite du succès dans vos prochaines aventures et vous dit à très bientôt !

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