Batman : Arkham Asylum, la valse des fous de Gotham

À chaque nouveau comics où l’on plonge dans l’esprit torturé de Batman, on se dit qu’on ne pourra pas le voir descendre plus bas, et qu’au final, tout a déjà été raconté sur le personnage depuis bien longtemps.

Mais en 1989, Grant Morrisson et Dave McKean débarquent avec Arkham Asylum et une volonté de bouleverser profondément l’ère moderne du Chevalier Noir, déjà entamée avec Killing Joke.

Batman : Madness Return

C’est sous la forme d’un double récit, narrant à la fois l’histoire de Batman et celle de Amadeus Arkham, le fondateur du célèbre asile, que débute notre plongée angoissante dans les couloirs de cette célèbre bâtisse. Convié par le Joker à un rendez-vous qu’il ne peut pas manquer, le justicier masqué n’a pas d’autre choix que de s’enfoncer dans le royaume des fous… 

C’est donc bien la chute de deux hommes qui se dessine au gré de doubles pages à la composition chargée : collage, photos, acrylique… Tous les styles se confondent dans cette courte histoire empreinte d’un symbolisme essentiellement divin, laissant souvent au lecteur le temps d’admirer durant de longues minutes les minutieux détails de chaque case. 

L’exploration des esprits damnés de l’asile d’Arkham, de Gueule d’Argile à Double Face, est l’occasion parfaite pour montrer les tourments intérieurs de la chauve-souris et de revenir à ce qui l’a amené à être ce qu’il est. À mi-chemin entre du Klimt et du Francis Bacon, les cases alternent dorures, visages déchirés, le tout au cœur d’une imagerie sombre, gothique et torturée.

Mais alors qu’arrive bien trop vite la conclusion, le lecteur sera curieux de se demander : où commencent et où se terminent ces méandres de folie ? Derrière les murs de l’asile, ou bien au-delà ? 

Un immanquable des comics Batman, maîtrisé de bout en bout, violent, Arkham Asylum ne vous laissera pas indemne.

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