Avec Creepypasta 1 : Backrooms, Maxime Mirabel nous livre ici sa version de cette creepypasta, cette légende des Backrooms ! Pour fêter le lancement de la collection jeunesse de Cordes de Lune, l’auteur embarque ses personnages dans une des légendes urbaines les plus cultes. Les Backrooms sont situés au-delà de la réalité, dans un lieu où l’infini rime avec la folie des salles à répétitions, les terreurs qui y habitent et la terrible perte de repères.
« Tu ne comprends pas, Dakota ? On est dans les Backrooms ! LES BACKROOMS ! »
Bienvenue à Fall City
Fall City, comté de King, Washington. Profitant d’un bel après-midi chaud et ensoleillé de juillet, quatre ami.es discutent. Sam dans ses vêtements gothiques ; Ambre et ses ongles manucurés ; Dakota câlinant son chien ; sans oublier Junior, toujours avec son skateboard. Iels en viendraient presque à regretter les cours. Presque. Heureusement, Dakota rompt la quiétude – et l’ennui – du groupe en proposant une bataille d’eau. Partant.es, iels font remplir leurs gourdes. Ce qui devait rester un simple amusement se transforme en cauchemar…. Sam, Ambre, Dakota et Junior sont catapulté.es, comme par magie, dans les Backrooms ! Un labyrinthe qui rend fou et duquel on ne ressort jamais….
Mais c’est quoi une creepypasta ?
Le néologisme, qui est aussi un jeu de mots, vient de deux mots : creepy, mot anglais qui signifie « effrayant » en français et pasta, dérivé du mot anglais copy-paste, pour « copier-coller ». Une creepypasta est donc un texte de fiction effrayant et largement diffusé sur Internet, et ce depuis des dizaines d’années. Une creepypasta est une histoire qu’on transmet de forum en forum et de réseau social en réseau social. Grâce à la nature archiviste d’internet, nous pouvons retrouver leur origine et elle peut être multiple. Ces histoires n’appartiennent à personne, mais aussi à tout le monde. Je peux citer ici certaines creepypasta bien connues : le Slender man, Jeff le tueur, la Fondation SCP et donc, les Backrooms.
Les espaces liminaux
Un espace liminal (liminal space en anglais) est un espace de vide, de silence et d’angoisse. Une rue vide, un parc urbain désertique, des pièces sans vie, un magasin où le bruit des néons et des moteurs de frigo s’ambiance dans une sombre mélodie, une école sans enfants, les dizaines de milliers de lieux vidés de présence humaine durant la pandémie de Covid-19, tous ces espaces liminaux inspirent la peur et le malaise. Dans ce premier tome, l’auteur a parfaitement compris l’enjeu de ces histoires particulièrement angoissantes. Ce livre est une belle porte d’entrée vers le monde horrifique des creepypasta.
Le collaboratif des Backrooms
Tout a commencé en 2019 avec un paragraphe angoissant et une photo qui l’est tout autant. Le monde des creepypasta et des légendes urbaines ne sont pas régies par la propriété intellectuelle (contrairement aux wiki des Backrooms), elles sont collaboratives et chaque auteur, autrice et créateur de contenu peuvent ainsi créer leurs propres étages et narrations. L’auteur écrit sa propre histoire et ajoute sa belle voix à ce vaste espace de création.
Maxime Mirabel écrit ici sa propre version des Backrooms et il le fait bien ! Avec des propos de notre temps et des personnages attachants dès leurs premiers dialogues, les salles défilent sans se ressembler, et les peurs de chacun refont surface. Se basant sur le terreau fertile des creepypasta, chaque nouvelle version de ces histoires horrifiques apporte son lot de thématiques, de messages et d’émotions.
Deep Web Fantasia : une nouvelle émission de Blast. Son premier numéro explore le mythe du Slenderman, une autre creepypasta bien effrayante (avec Pacôme Thiellement et Bolchegeek).
L’urbex déconstruit les espaces liminaux par l’intrusion du mouvement au sein d’un espace abandonné.
Les Mille Mondes 