Après une attente fébrile, l’adaptation anime de Dandadan, un des mangas phares de la scène shonen actuelle, est enfin là ! Avec le studio Science Saru aux commandes, l’impatience s’est vite décuplée au sein de la communauté manga, car on retrouve ce studio derrière des références de l’animation japonaise, telles que Devilman Crybaby, The Heike Story ou encore Tatami Time Machine Blues. Mais que vaut donc cette adaptation tant attendue, et rend-elle grâce au trait du manga ?

Dandadan, pour une poignée de dollars
Pour commencer, rappelons rapidement ce qu’est Dandadan en matière de succès dans la sphère shonen japonaise. Avec ses 3.5 millions de copies en circulation, le manga de Yukinobu Tatsu, ancien assistant de Tatsuki Fujimoto (Fire Punch, Chainsaw Man), connaît un succès explosif lors de sa parution et devient très vite un sujet de convoitise pour les éditeurs français qui cherchent à en obtenir les droits, au point qu’il devient LE manga ayant coûté le plus cher pour sa cession éditoriale en France. Ce phénomène peut intriguer, car si Crunchyroll, grand gagnant de la mise aux enchères, a été jusqu’à dépenser 80 000 euros (information à prendre avec des pincettes) pour cette acquisition, c’est bel et bien qu’il y a un potentiel énorme derrière Dandadan.

C’est quoi, Dandadan ?
L’histoire de Dandadan, c’est celle de deux lycéens: Momo Ayase, jeune fille au caractère explosif fascinée par les fantômes, et Ken Takakura, jeune homme introverti obnubilé par les extraterrestres. Si chacun se moque d’abord des croyances de l’autre, ils sont très loin d’imaginer que c’est en se lançant un défi pour savoir lequel des deux a raison que va commencer une série d’aventures improbables, mêlant paranormal, baston, romance et surnaturel.
Et l’adaptation, alors ?
Entre shonen et romance explosive, Dandadan s’illustre comme une pépite intrigante, à la croisée des genres, qui n’hésite pas à user d’un humour moderne aux références multiples pour s’adresser à un vaste public.
Le fait d’avoir un duo masculin/féminin permet d’assurer une connexion double avec le lectorat manga, d’ordinaire cloîtré dans un genre précis, et cela offre en parallèle une superbe dynamique ! Les affrontements sont légion dans Dandadan, et la variété d’ennemis rencontrés par les héros, des aliens aux fantômes, propose son lot de chara-designs complexes et fichtrement soignés. De quoi offrir une belle brochette de combats mémorables, ainsi que plusieurs rencontres remarquables, tout en sachant que le manga fait poindre une petite romance comme fil conducteur.
Le trait maîtrisé de Yukinubo, qui délivre quantité de scènes de baston épique et d’apparitions surnaturelles, se voit ici restauré à sa digne mesure par Science Saru, comme on peut le constater dès la première scène de transformation de Ken ou lors de son affrontement contre l’alien sumo de l’épisode 2. Il y a, pour l’heure, un véritable soin porté à l’adaptation de Dandadan, que ce soit dans son choix de générique d’ouverture (ou opening), composé par le talentueux groupe Creepy Nuts, ainsi qu’à l’animation, dynamique et pleine de bonnes idées de mise en scène (les découpages en cadre, les insert en courte focale, la dynamique des combats).
| L’anime est cependant loin d’arriver à son terme, car deux épisodes sont à ce jour sortis, et que le manga attaque quant à lui son 17e volume au Japon. Reste qu’à l’heure actuelle, le niveau d’animation proposé par Science Saru est à la hauteur de ce qu’on espérait de leur part et qu’on ne risque pas d’arrêter de danser sur son opening de sitôt ! |
Dandadan est disponible sur Crunchyroll !
