Bakamon : La vérité cachée derrière Pokemon

En continuant ma virée du côté des éditeurs de comics indépendants, j’ai atterri dans le catalogue d’Akileos. J’y ai déniché une petite pépite qui va, à coup sûr, plaire à tous les fans de pocket monster et autres dresseurs de Pokémon.

L’histoire

La vie de notre jeune héros va basculer le jour où une nouvelle loi oblige chaque enfant de 12 ans à accomplir son VIPDB : « Voyage initiatique pour devenir dresseur bakamons. » Il est donc tenu de choisir un bakamon dans le laboratoire le plus proche et de démarrer sa carrière de sans domicile fixe pour partir à l’aventure, afin « d’entuber » un maximum de bakamons. Ici, pas de pokéball, le bakamon est une espèce qui se capture avec un tube de dentifrice. Voilà un périple qui s’annonce riche en découvertes et combats épiques… Sauf que notre héros déteste les bakamons !

On suit donc les péripéties de Crétin et de son bakamon, Corniais de glace. L’histoire est simple : il va tenter d’obtenir tous les badges Bakamon pour arrêter d’être un SDF, le tout sur fond de théorie du complot, évidemment ! 

Comme tout bon dresseur qui se respecte Crétin à un rival : Ducon. Un homme qui ne vit que pour l’insulter et qui n’attend qu’une chose : que Crétin le défonce lors d’un match Bakamon. L’amitié mâtinée de rivalité, c’est beau quand même !

Nous assisterons également à la rencontre entre Crétin et Sophia-Justine Warria, une végane activiste qui se bat pour les droits et la sauvegarde des bakamons.

Une parodie hilarante

Comme on peut s’y attendre, cette parodie se résume à du grand n’importe quoi (et c’est tant mieux) ! Le meilleur moment de la BD ? La découverte de toutes ces petites créatures. Les bakamons sont littéralement faits de papier toilette, de brocoli, de fumier ou encore de boîtes de sardines (il y a aussi des strings, pour les pervers) ! Ils ont également des niveaux de raretés, vous vous doutez bien qu’une Hirondelledecitron c’est plus rare qu’un Citrognon. 

Notez également que pour les faire évoluer, la meilleure technique c’est de les caillasser.

Si le dresseur ne souhaite pas le faire évoluer ou veut juste s’en débarrasser, il peut aussi  simplement le manger, certains sont même des mets de choix.

La narration, centrée sur l’humour absurde, nous plonge dans un univers dont la cohérence n’apparaît qu’à ses personnages, pour mieux amuser le lecteur avec son comique de situation.

La BD se démarque avec un style cartoon aux traits arrondis et aux tons pastels très prononcés, ce qui participe à accentuer le côté décalé et ridicule de l’œuvre. Si Pokémon a tenté de créer des créatures issues d’éléments organiques, visuellement, les bakamons semblent être des aberrations contre-nature.

Vous vous êtes toujours demandé ce que donnerait Pokémon dans la vraie vie ? Pourquoi ne balançait-on pas des enfants de 10 ans dans la nature sans un rond en poche ? Et surtout, si c’était moral et éthique de mettre des animaux dans des petites boules et les faire se tabasser entre eux pour taxer le fric du mec d’en face ?

Juliette Fournier répond enfin à toutes ces questions et nous ouvre les yeux avec Bakamon, une série qui comporte actuellement 3 tomes. Assurément, la parodie ultime de Pokémon.

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