Les Oiseleurs : la fantasy young adult prend son envol !

Premier roman de fantasy de Camille Noyer, qui est traductrice de l’anglais vers le français, Les Oiseleurs nous embarque dans un monde inspiré des oiseaux. Parution le 20 septembre aux éditions Auzou.

« Mon maître disait que ce qui est au cœur de toute peur, c’est l’incertitude. Quand tu sais exactement de quoi tu as peur, quand tu as creusé tout autour, au plus près, pour voir la forme de ta peur, alors tu n’as plus peur. »

Les Oiseleurs, Camille Noyer

L’histoire

Depuis toujours, les oiseleurs lisent le passé et le futur dans les tracés des oiseaux. Pour intégrer leurs rangs et développer son don, Alouette est prête à tout… même à se déguiser en homme.

Bravant les interdits, elle infiltre le siège ancestral des oiseleurs, taraudée par cette menace : que feront-ils s’ils découvrent la vérité ?

Mais à Avem Dis, Alouette est loin d’être la seule à avoir des secrets. Et lorsque Dessil, le fils du Grand Oiseleur en personne, lui demande son aide, ses convictions vacillent…

Sur la terre, au-delà des murs de la confrérie, une guerre sans merci se prépare. Dans le ciel, les présages de mauvais augure se multiplient.

Une chose est sûre : seuls Alouette et Dessil peuvent encore tout changer…

Un roman plein de bonnes idées…

Avant toute chose, je tiens à souligner le travail de fabrication incroyable qui a été fait sur ce roman, tant sur l’extérieur de l’édition reliée que sur la mise en page intérieure. Cela étant dit, j’ai beaucoup apprécié la découverte de cet univers et la majeure partie de ma lecture.

La plume de Camille Noyer est très addictive et m’a souvent évoqué le cycle de Terremer d’Ursula K. Le Guin pour ses beaux paysages, son académie de magie et la quête initiatique de ses jeunes héros. Fonder tout un univers de fantasy sur les oiseaux, que ce soit par les prénoms, la culture ou la magie, est vraiment original !

J’ai aimé découvrir les cours au sein de la confrérie, la guerre qui s’installe, et surtout les personnages. J’étais ravie que plusieurs d’entre eux se révèlent queers, que ce soit par leur identité de genre ou leur sexualité, même s’ils vivent des choses compliquées dans ce monde aux idées bien arrêtées sur le rôle des hommes et des femmes.

… mais une exécution trop brouillonne

Malheureusement, à un moment donné, j’ai eu l’impression que l’autrice ne maîtrisait plus la richesse de son univers. Trop de bonnes idées restent inexploitées. On ne fait qu’effleurer le passé d’Avem Dis et ses créatures souterraines, sans parler du système de magie lié au passé et au futur, je m’attendais à bien plus que deux ou trois prophéties. Les personnages secondaires sont intéressants, mais certains sont complètement laissés de côté sans qu’on saisisse leur destin, comme maître Mandarin, qui disparaît soudainement, ou Sagel, un élève accusé d’un crime dont on ne saura jamais s’il l’a vraiment commis et quelles étaient ses intentions, car on l’oublie trop vite pour passer à autre chose.

La fin m’a tout simplement paru illogique. Non pas en ce qui concerne les choix d’Alouette et de Dessil, qui ont eu une relation magnifique et une conclusion réaliste, mais pour la personnalité des deux souverains ennemis qui ont déclenché la guerre. Je n’ai pas compris comment ils ont pu arriver à un compromis aussi facilement. Le condor Altan se satisfait d’un accord qui est favorable à l’héritage de son fils, mais pas du tout à sa soif de pouvoir personnelle, pourtant il a prouvé plusieurs fois au cours de l’histoire son absence de considération et d’amour vis-à-vis de son héritier ; il cherche également le soutien d’Avem Dis dans cet accord, alors même qu’il déteste les oiseleurs… À quoi lui ont donc servi cette guerre et toutes ces manigances depuis des années ?

Bref, ce roman avait énormément de potentiel. Je ne pouvais plus m’arrêter de lire et j’ai été touchée par les personnages, mais je garde un sentiment de frustration à cause de toutes les sous-intrigues inachevées ou qui ont manqué d’explications.

Cet ouvrage a été chroniqué dans le cadre d’un service presse.

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