Rebel Moon : l’échec ultime (?) de Zack Snyder

Décidément, on n’arrête pas l’apôtre du blockbuster, Zack Snyder, dans sa débâcle filmique !

Après le phénomène Snyder cut de son Justice League, ayant accouché d’un très bon long-métrage (quoique critiqué sur son traitement visuel et sa durée artificielle) et de l’infect Army of the Dead (qui aurait dû donner naissance à une franchise, rappelons-le), voilà que le réalisateur américain pose à nouveau le pied sur les terres de Netflix pour, une fois encore, proposer un film à franchise.

Un space-opera ambitieux… ou pas

Le problème, et il est de taille, c’est que Rebel Moon, obscur projet Star Wars avorté et vendu par Snyder comme un space opera ambitieux à la genèse lointaine, se révèle surtout être un film plat, fade et enchaînant les références cinématographiques sans réellement se les approprier. 

Imaginez un peu : une jeune femme, dont le destin tout tracé l’amène à construire une équipe de choc pour lutter contre l’Empi… un monde-mère méchant, des combats spatiaux, des planètes aux biomes variés, des personnages touchants, une réflexion profonde sur la notion de bien et de mal, etc. Tout cela n’est pas présent dans Rebel Moon

Pire, le film accumule les scènes sans connexion (on passe son temps à voir des inconnus être récupérés à droite à gauche) pour un final franchement pataud, qui ne mérite pas ces 2 h 10 de visionnage laborieux. Et que dire des effets spéciaux, pour lesquels Snyder avait démontré une si grande maîtrise dans Watchmen ? Décevants.

Sans originalité et sans saveurs

Ici, on alterne des scènes à la photographie immonde dans des décors en carton-pâte sans originalité, le tout couvert d’arrière-plans flous, sans  jamais parvenir à insuffler le souffle épique et grandiose d’un Gareth Edward dans Rogue One(pour ne citer que lui). Ici, tout sonne faux, du début à la fin. Le rythme est indigeste et les personnages secondaires souffrent d’un manque cruel de développement.

Rebel Moon se révèle être une catastrophe industrielle et artistique de grande ampleur, raté sur tous ses aspects. Scénaristiquement pauvre et lorgnant paresseusement sur toute la SF de ces dernières années, il ne prend jamais la peine de créer un univers original et alterne des environnements vus et revus (planète fertile, planète de neige, planète désert, planète industrielle…on s’éclate !), tout en s’enfonçant dans sa banalité affligeante.

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