La Voleuse des toits : la dystopie fantasy qui vous retournera le cerveau

Vous cherchez une dystopie avec autodafés à la Fahrenheit 451 dans un univers de fantasy young adult comme L’Engrange-Temps ? Alors, remontez le temps dans La Voleuse des toits de Laure Dargelos…

« Règle n° 1 : L’art est prohibé.
Règle n° 2 : Les livres sont prohibés.
Règle n° 3 : La musique est prohibée. »

Bienvenue en Orme

Entrez dans un monde où l’art, la littérature et la musique sont passibles de la peine de mort… Fille d’aristocrates le jour, voleuse la nuit, notre héroïne Plume, de son vrai nom Éléonore Herrenstein, espère rejoindre la rébellion pour renverser le gouvernement despotique qui régit son pays. Mais la voilà brusquement fiancée à Élias d’Aubrey, futur seigneur de la Ligue écarlate, dont la famille cache une mystérieuse toile peinte un demi-siècle plus tôt…

Un roman d’une richesse inouïe

À partir de thèmes classiques (une dystopie avec inégalités sociales, une romance enemies to lovers…), l’autrice Laure Dargelos a pourtant imaginé un roman comme aucun autre, au scénario hyper-maîtrisé. Chaque élément a son importance, chaque sous-intrigue trouve sa résolution, comme une horloge complexe où, grâce à chaque engrenage bien huilé, le mécanisme fonctionne à la perfection. En parlant d’horloges, il se pourrait que nous ayons droit à un voyage dans le temps…

Le style d’écriture m’a conquise aussi, avec un vocabulaire riche, mais sans que les explications ne me perdent, un humour affûté quand il le faut, bref : une plume très addictive. Ne vous fiez pas aux apparences, ces 650 pages aux lignes serrées se lisent à une vitesse folle ! Sans compter que l’objet-livre confectionné par les éditions Rivka est absolument splendide, offrant l’écrin parfait à cette histoire.

Des personnages hauts en couleur !

Les personnages secondaires sont très attachants : les princes maudits qui mènent la rébellion et forment une grande famille, Jack le coursier qui ne manque pas une occasion de soutirer de l’argent à ses clients, Dariel le peintre au grand cœur…

Néanmoins, si ce roman frôle le coup de cœur, ce n’en sera pas un, car je n’ai pas réussi à m’attacher au couple principal. Ensemble, Plume et Élias sont bien assortis et leurs joutes verbales sont plaisantes. Cependant, individuellement, Plume est cette « fille pas comme les autres » qui prend trop de mauvaises décisions sans se soucier que d’autres subissent les conséquences de ses actes. Passe encore, c’est le cas de beaucoup d’héroïnes. En revanche, Élias… c’est un grand non ! Il n’est même pas morally grey, comme on le dit souvent des antihéros, il est juste fondamentalement cruel. Peu importe le contexte dans lequel il a grandi et ses sentiments pour Plume, je n’ai pas réussi à lui pardonner ses actes…

Bref, l’univers riche et le scénario brillant m’ont complètement emportée, malgré une romance à laquelle j’ai moins accroché !

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